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Nous sommes un élevage familial situé dans le centre de la France.
Je m'appelle Pilou et j'élève des animaux depuis ma plus tendre enfance.

Mon père étant un pêcheur invétéré, j’ai vécu toute mon enfance au bord des rivières et des étangs, notamment ceux du pays des mille étangs. J’ai usé mes fonds de culottes à crapahuter dans les marais de la Brenne à la recherche de fleurs, de plantes, d’insectes, d’oiseaux, de mammifères et de reptiles. Combien de temps passé à chasser amphibiens, chéloniens, sauriens et autres ophidiens. Mon enfance a été bercée par les élevages de grenouilles vertes (Rana kl. Esculenta), de tortues boueuses (Emys orbicularis), d’orvets (Anguis fragilis), de lézards verts (Lacerta bilineata), de couleuvres à collier (Natrix natrix), de dytiques (Dystiscidae), de tritons palmés (Lissotriton helveticus) ou encore de lézards des murailles (Podarcis muralis), et ce au grand dam de ma mère….
Mon père m’a également appris, bien avant l’apparition de la conscience écologique, le respect du milieu naturel et de ses occupants (« Prélever sans détruire, élever dans les meilleures conditions pour l’animal, mais relâcher toujours au même endroit»).
Monter des élevages de toutes sortes m’a permis de comprendre que chaque espèce, en fonction de son habitat naturel, avait des besoins particuliers, avec des paramètres adaptés, des exigences nutritionnelles différentes.
J’ai appris la patience de l’observation, la compréhension des besoins et la mise en place optimale d’un élevage en fonction de l’animal détenu.

Depuis mon enfance jusqu’à aujourd’hui, voici tout mon parcours d’éleveur.
D’abord éleveur d’animaux de la Brenne et de psittacidés durant de longues années, je suis revenu à mes premières amours : les reptiles.
Il y a plusieurs raisons à cet attrait. Mon enfance dans les marais de la Brenne, l’amour des animaux, de l’éthologie (reproduction, génétique, comportements,…) et le respect de l’environnement.

D’aussi loin que je me souvienne, nous avons toujours eu des animaux à la maison. D’un côté pour se nourrir (lapins, gallinacés, pigeons) et d’un autre pour la compagnie.
Années 1970-1980
L’introduction de reptiles et amphibiens à la maison a commencé très jeune, avec l’aide de mon père qui m’a appris l’observation du terrain et les techniques de piégeages des différents animaux qu’il m’intéressait de détenir.
C’est lui également qui m’a fait m’interroger sur les besoins en captivité de cette faune sauvage. Le lieu de capture, les préférences alimentaires, les besoins en espace, en lumière, en chaleur ou encore en humidité…
Et pour cela je l’en remercie, car, sans le savoir, il m’a permis de m’initier avec de bonnes bases à cette passion qu’est l’élevage.
Durant mes années de jeunesse, j’ai donc fait mes armes avec tous les reptiles et amphibiens que je pouvais trouver, et surtout attraper, dans la nature.

De 1988 à 1994
Puis mes années estudiantines m’ont provisoirement éloigné de cette passion un peu trop envahissante et je me suis tourné vers les poissons, notamment les cichlidés, et plus particulièrement les cichlidés des grands lacs du rift africain (lac Malawi et Tanganyika) comme les M’Bunas et les Cyphotilapia frontosa, et les grands cichlidés d’Amérique Centrale (particulièrement les Synspilum).
Je suis d’ailleurs toujours inscrit à l’A.F.C. (Association France Cichlid).
J’en ai profité pour améliorer mes connaissances en génétique durant mes études en Psychologie Génétique.

De 1994 à 2010
Durant mes seize premières années d’enseignement, j’ai vu les prémices de la terrariophilie apparaître en France, sans pouvoir me joindre à ce mouvement.
Je me suis alors passionné pour les oiseaux, notamment les psittacidés, plus particulièrement le Kakariki à Front Rouge (Cyanoramphus n.novaezelandiae) sur lequel j’ai écrit plusieurs articles dans différents magazines internationaux réputés du monde avicole :
-magazines du Club des Exotiques – C.D.E.
n°271 de novembre 2002
n°297 d’avril 2005
n°405 de mars 2015
-magazines « Les Oiseaux du Monde » de l’Union Ornithologique de France – U.O.F.
n°216 d’avril 2004
n°217 de mai 2004
-magazine « Les Oiseaux »
n°132 de novembre 2005
-magazine australien « Australian Birdkeeper Magazine »
Vol 28 Issue 9 de juin-juillet 2015
-magazine du Royaume Uni « Parrots Magazine »
Issue 208 de mai 2015

J’ai également créé une liste de discussion sur Yahoo (« Le Klub du Kak ») afin d’approfondir nos connaissances sur les Kakarikis à Front Rouge et à Front Jaune, et sur Eunymphicus cornutus (la fameuse Perruche Cornue de Nouvelle Calédonie), ainsi qu’un site sur les psittacidés (http://kakariki.free.fr/)
Durant toutes ces années, j’ai élevé certaines espèces, mais toujours en me concentrant sur un petit noyau dur de représentants de la gente ailée :
Cyanoramphus, Poïcephalus, Agapornis, Pyrrhura molinae.
Je me suis enthousiasmé pour les transmissions génétiques, et j’ai mis en application mon savoir pour la création annuelle de mes couples, notamment avec mes Inséparables de Fischer et Masqués.
J’ai donné des formations sur le sujet dans les différents clubs ornithologiques car la transmission des savoirs me semble être très importante dans notre passion, ainsi que sur la législation en vigueur (notamment expliquer aux adhérents les textes du B.O. d’Août 2004).
Chaque année, je mettais en reproduction de nombreux couples et mon plus grand plaisir était d’abord en amont, toute la réflexion sur les appariements les plus judicieux. Ensuite la découverte des résultats au nid était pour moi un régal quand je sortais la mutation rare escomptée. Je préférais d’ailleurs faire apparaître des mutations par l’apport d’oiseaux hétérozygotes, le plaisir en était démultiplié.
C’est d’ailleurs ce même plaisir que je retrouve avec les reptiles.
Les dernières années d’aviculture, je baguais jusqu’à plus de 150 oisillons par saison. Mes numéros de Stam étaient le B389CDE et le A132UOF.
-Adhérent CDE de 1994 à 2018
-Adhérent UOF de 1992 à 2011 (par l’A.O.C.F. – l’Association Ornithologique Castelroussine et Florentaise)

J’ai été également le créateur, avec trois de mes amis, du C.O.B. – Club Ornithologique du Berry en 2007.
Cette période d’élevage m’a permis d’apprendre à gérer les livres Cerfa d’ « entrées-sorties d’animaux non domestiques » n°07-0362 et le « livre journal des mouvements d’animaux détenus en captivité » n°07-0363.
Je me suis également équipé d’un logiciel pour gérer mes nombreux accouplements et le suivi de tous les oiseaux. Comme il n’était pas affilié Cerfa, il faisait double-emploi avec le livre des entrées-sorties et le livre journal des mouvements mais se révélait très utile pour tout le reste (la confection des couples, le suivi des pontes, les incubations, les naissances, l’hérédité, la consanguinité,…). C’est le « Birds Evolution Pro » que j’utilisais encore il y a peu pour mes reptiles. Désormais j’utilise l’application « Reptile Scan ».

De 2008 à nos jours
A partir de cette date, ma situation familiale ayant changé.
Je détenais déjà quelques groupes de chéloniens de la famille des Kinosternon (Kinosternon leucostomum), des Terrapene (Terrapene carolina carolina, carolina triunguis et carolina major) et des Rhinoclemmys (Rhinoclemmys pulcherrima mannii), ainsi qu’un groupe de sauriens de la famille des Geckos (Eublepharis macularius). J’ai même traduit quelques articles du World Chelonian Trust pour le Club des Terrapènes, notamment celui de Steve Zuppa « North American Box Turtles (Terrapene) » (voir en annexe).
Il fallait se résoudre à choisir entre mes deux élevages, et le choix fut rapide. J’opérais donc une transition, revendre mes couples d’oiseaux reproducteurs formés pendant tant d’années (de kilomètres et d’argent) pour me consacrer entièrement aux reptiles. Il m’a fallu trois années mais je ne regrette rien.
Avec l’argent gagné, j’ai monté mes premiers racks d’élevage et mon incubateur, et j’ai commencé à « courir » après mes premières bêtes.
Ayant fait mes armes avec les psittacidés, et voulant partir sur des bases saines, j’ai contacté un spécialiste de l’espèce de serpent du débutant par excellence, le serpent des blés, que j’avais vu dans l’émission de TF1 (« 7 à 8 ») : David de « La Caverne de Draco ».
Retrouvant son avatar sur beaucoup de forum de serpents, entre autre « La passion des Elaphes » qui n’existe plus actuellement, j’ai présumé que j’avais à faire à un amateur averti.
Il m’a donné mes premières bases, tant au niveau théorique qu’au niveau des ophidiens de qualité qu’il m’a cédés.

-Juillet 2008 : rencontre avec David de « La Caverne de Draco ».
Achat de 8 Serpents des blés (Pantherophis guttata) de diverses mutations.

Avril 2011 : retour chez David, avec l’achat de nouveaux pensionnaires, des Pantherophis. Et je parle à Draco de mon désir de me lancer également dans l’élevage des Python regius. Il me donne une femelle Python pour me faire la main.

-Mai 2011: prise de contact avec Reptilis (reptilis.com) et achat de diverses mutations de Pantherophis guttatus.

-Décembre 2011 : Prise de contact avec BébéSaurus (bebesaurus.com) et l’auteur du livre –bible sur les Geckos Léopards, Olivier Antonioni, et achat de diverses mutations d’Eublepharis macularius.

-Janvier 2012 : inscription à l’A.F.T. (Association Française de Terrariophilie).

-Mai-juin 2012 : prise de contact un éleveur d’ophidiens, et notamment de venimeux et responsable à la D.D.P.P. de l’Indre des entretiens des Certificats de Capacité « Reptiles ». Nous avons surtout discuté du statut de l’éleveur, de ses droits, mais également de ses devoirs.
Il m’a permis de préparer le premier jet de mon dossier de certificat de capacité, et de me donner de nombreux conseils sur la détention et l’entretien des animaux, la législation et la planification des locaux, ainsi que la physiologie des reptiles.

-Juillet 2012 : stage pratique et théorique au Centre de Formation de la Ferme Tropicale. J’y ai appris énormément de choses. J’ai posé les bases très saines de mes connaissances terrariophiles, souvent parasitées par des articles internet, succédanés de copier-coller successifs. Les intervenants étaient vraiment très pointus dans leur domaine. Par exemple, les pathologies et la prophylaxie ont été abordées par le Docteur Charly PIGNON, Chef du Service N.A.C. à l’Ecole Nationale Vétérinaire d’Alfort. En ce qui concerne la pratique, j’ai manipulé aussi bien des sauriens (le plus grand étant un jeune Varanus varius), des chéloniens (la plus grosse étant une geochelone de plus de 50 kg et la plus dangereuse une Macrochelys temminckii), des amphibiens de toutes sortes, des arachnides (scorpions et mygales), des crocodiliens, que des ophidiens (le plus grand étant un Python molurus molurus, les plus dangereux un Naja naja et un Crotalus désenvenimés). J’ai soigné différents reptiles, allant de la taille des ongles d’une tortue étoilée jusqu’au sexage par éversion et par sonde de serpents, en passant par un traitement externe et interne par intubage de déparasitage chez plusieurs Gonyosoma oxycephala, ainsi que des injections intra-musculaires chez des ophidiens et des crocodiliens.

-Février 2015 : naissance de ma 3ème fille et transformation de ma pièce d’élevage en chambre pour enfant !

-Septembre 2016 : Inscription au club Aquario-Terrario de Fondettes.

-Septembre 2017 : achat de notre nouvelle maison avec une pièce chauffée au sous-sol dédiée à mon élevage, et une partie du garage avant réaménagement.

Un électricien a aménagé un cordon de prises électriques tout le long des deux pièces, ainsi qu’un conduit d’air avec extracteur sur les deux pièces pour évacuer odeurs et humidité et faire un renouvèlement d’air.
Une grosse réflexion sur mes projets futurs, après avoir relu une grosse partie de ma bibliothèque terrariophile.
Puis installation progressive de ma pièce d’élevage et achat de mes premiers animaux.
Un premier axe sur l’élevage et la reproduction des varans
Un autre axe sur l’élevage de quelques ophidiens (Pantherophis, Gonyosoma et Orthriophis).
Un dernier axe sur l’élevage des tortues palustres et aquatiques (notamment Rhinoclemmys, Kinosternon et Terrapene) .

-Mai 2020: Certificat de Capacité et Autorisation d'Ouverture d'Etablissement en poche,  notre élevage peut enfin se développé à son rythme.

Voilà! J'espère que cette petite biographie vous a plu.
Cordialement
Pilou
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